samedi 8 juillet 2017

LA MOUCHE


 Vendredi 9 décembre. 21h. 
Fatiguée, épuisée, je rentrais à peine chez moi. D’un pas nonchalant, je montais les marches de l’interminable escalier de mon immeuble. Une sonnerie. C’était mon portable. J’ignorais l’appel. C’était la troisième fois. 

A peine avais-je enfoncé ma clé dans la serrure de mon appartement que je vis la mouche. Elle était comme affalée là, sur le sofa, encore une fois. C’était devenue une habitude. 
Elle m’avait remarqué et semblait m’attendre. De ses yeux globuleux, elle me fixait. Je pus entendre son bourdonnement semblable à des reproches. Je roulais alors des yeux et fis mine de ne pas l’avoir remarqué. .Je traversais le salon le plus vite possible pour assister le moins possible au spectacle répugnant qu’offrait l’hideux insecte. Posée sur une grosse part de tarte aux myrtilles, la mouche paraissait se régaler de son gâteau. Elle se jetait dessus sans ménagement . Des miettes recouvrait sa garde robe velue et du jus en dégoulinait. Le canapé était taché, sali. Cette scène m’écoeurait, tout comme la mouche.



























22h.

Plus tard dans la soirée, alors que j’étais dans ma chambre, je réalisais la nécessité d’installer un verrou à ma porte. J’avais à peine laissé celle-ci entrebâillée que la mouche entra. Volant d’un point à un autre de ma chambre,  le bourdonnement continuel, incessant, entêtant de la bête m’irritait de plus en plus. Je commençais à la chasser de la main . Seulement la mouche entêtée ne comprenait pas. Provocante, elle butinait autours de moi. Alors, je commençais à lui jeter n’importe quel livre qui me passait sous la main. Elle les esquiva, puis, sous le coups de mes injures, elle revînt d’où elle était venue. 








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