mardi 19 septembre 2017

PROJET HEAD 1

Genève.
Lundi 18 septembre 2017.
Quartier de Châtelaine, Hippomène.

8h21.
Je traverse des rues étroites et interminables aux immeubles ternes.  Des usines grises quasiment fantomatiques. Avec seulement de petites touches colorées sur les volets.  Ça ne rend pas le quartier plus gaie... Il y a peu de commerces, peu de restaurants, peu de monde sur le trottoir.  Ça m'angoisse. J'ai peur d'arriver en retard. Je ne me sens pas pour autant seule. J'entend des glaxons entêtant, des moteurs infernaux et des bruits de freins stridents. Je regarde mon portable. Il me reste très peu de temps pour espérer être à l'heure.




8h25.
Se mélangent aux vieux bâtiments, de ternes constructions.  Elles sont entourées de grues jaunes et rouges visibles au loin. Autour, des plots fluorescents, et des grilles métalliques. Je ne vois pas les ouvriers qui pourraient travailler. Les grues semblent abandonnées. Les chantiers, paraissent déserts. 
Rien ne bouge. 

8h30. 
Je tourne à gauche. Les bâtiments sont différents; ils sont rouges, jaunes, ont des touches de bleus, de grandes fenêtres... Je découvre des arbres, des pelouses, des espaces plus vastes. J'y respire.  Je traverse un gigantesque parc où le vert dominant contraste avec le grand bâtiment rouge qu'est mon école. Je regarde mon portables. 8h30. Je m'affole. Je cherche désespérément l'entrée avant de m'apercevoir que l'école est fermée. Je finis par m'apercevoir que je me suis trompée de jour. On est dimanche...









samedi 9 septembre 2017

EXPOSITION: LES DECORS DE CINEMA

Jeudi 6 septembre,
14h47.

Mon métro arrive station Lamarck-Caulaincourt. Je suis légèrement endormie, j'ai traversé presque toute la ligne. Je tourne vers la sortie à droite, et j'enchaîne nonchalamment les interminables escaliers. Et là, j'aperçois une rue descendante donnant sur les toits de Paris.

Quelques minutes plus tard, je reçois un sms de V., il est arrivé. Je le rejoins, puis le suis. Il s'est renseigné sur le chemin menant au musée. Les rues montent. Elles sont pleines de pavés. Et encore une fois, je dois monter des escaliers...

J'arrive au musée Montmartre. Il est dans une rue pleine de touristes. J'aperçois le Sacré-Coeur un peu plus loin, c'est le lieu attrape-visiteurs par excellence. Je regarde les tarifs: 9 euros pour les étudiants. C'est cher. J'y vais quand même.

Je débouche sur une cour extérieure avec un jardin typiquement français, un bassin, les soit disant café et balançoire du peintre Renoir. Et à plusieurs endroits une vue sur les toits parisiens. Ho oui, "Paris c'est la plus belle ville au monde". C'est ce que disent tous les touristes Américains après avoir passé une semaine dans la capitale française...

J'entre enfin dans l'expo. Des sortes d'écouteurs nous sont distribués.

Quand on me dit décors de cinéma, je pense "technique", "fonds verts", "scénographie". Mais en voyant que ça avait lie au musée Montmartre, j'aurai dû me douter qu'il s'agirait seulement des décors spécifiques à ce quartier.

L'exposition se divise en fonction des divers endroits de Montmartre : Pigalle, le Moulin Rouge, le Sacré Coeur... Le spectateur y voit des extraits de films, des affiches, des photographies et quelques explications nous radotant que Paris au XIXe siècle est la villes des artistes, des peintres, des écrivains, que c'est très jolie, que tel poète connaissait tel réalisateur et patati et patata...

Bien que j'étais très contente de revoir des extraits de films que j'aime beaucoup mais aussi d'en découvrir de nouveaux, je me suis sentie prise au piège dans un musée à touriste... Il n'est pas tellement expliqué pourquoi tel ou tel lieu a été choisi (si ce n'est que de nous dire qu'il s'agit de la fougue de Paris) ni de nous expliquer des techniques cinématographique mais plutôt de nous faire visiter le quartier à travers des films.

Je sors du musée. Il y a une marée de touriste. Puis, il se met à pleuvoir.