dimanche 9 juillet 2017

MASQUE DE MOCHETÉ ET MASQUE DE BEAUTÉ

Histoire d'une transmutation

Projet maquillage avec et sans. Planches concours la HEAD (Genève). Format A4.
Parfois on se voit comme des monstres avec seulement un petit bouton en trop. Mais on est juste humain au final. Alors, on se créer un masque, un masque à base de fond de teint et mascara. Mais est-e vraiment nécessaire au final ?



             

                                            
Il y a quelques années demeurait en ces lieux un monstre effrayant. Dès qu'il sortait de sa tanière, on rigolait de lui, on appelait au secours et on lui jetait des pierres. Toute l'eau du monde finit par envahir les yeux du monstre qui se replia sur lui même et décida de ne plus jamais se montrer.

Ne supportant plus de voir le monstre aussi malheureux; je décidai de prendre les choses en main.

Le monstre était transformé. Ne faisant plus peur à personne, le monstre sécha ses larmes et redécouvrit la lumière. Tous les matins, le rituel recommençait et le monstre se métamorphosait.

Seulement, le soir, il reprenait sa véritable nature. N'ayant jamais réellement changé, il finit par n'effrayer plus que lui même.
                         







samedi 8 juillet 2017

LA MOUCHE


 Vendredi 9 décembre. 21h. 
Fatiguée, épuisée, je rentrais à peine chez moi. D’un pas nonchalant, je montais les marches de l’interminable escalier de mon immeuble. Une sonnerie. C’était mon portable. J’ignorais l’appel. C’était la troisième fois. 

A peine avais-je enfoncé ma clé dans la serrure de mon appartement que je vis la mouche. Elle était comme affalée là, sur le sofa, encore une fois. C’était devenue une habitude. 
Elle m’avait remarqué et semblait m’attendre. De ses yeux globuleux, elle me fixait. Je pus entendre son bourdonnement semblable à des reproches. Je roulais alors des yeux et fis mine de ne pas l’avoir remarqué. .Je traversais le salon le plus vite possible pour assister le moins possible au spectacle répugnant qu’offrait l’hideux insecte. Posée sur une grosse part de tarte aux myrtilles, la mouche paraissait se régaler de son gâteau. Elle se jetait dessus sans ménagement . Des miettes recouvrait sa garde robe velue et du jus en dégoulinait. Le canapé était taché, sali. Cette scène m’écoeurait, tout comme la mouche.



























22h.

Plus tard dans la soirée, alors que j’étais dans ma chambre, je réalisais la nécessité d’installer un verrou à ma porte. J’avais à peine laissé celle-ci entrebâillée que la mouche entra. Volant d’un point à un autre de ma chambre,  le bourdonnement continuel, incessant, entêtant de la bête m’irritait de plus en plus. Je commençais à la chasser de la main . Seulement la mouche entêtée ne comprenait pas. Provocante, elle butinait autours de moi. Alors, je commençais à lui jeter n’importe quel livre qui me passait sous la main. Elle les esquiva, puis, sous le coups de mes injures, elle revînt d’où elle était venue. 








Concours des Arts Décoratifs Paris, mon expérience PART1

Vendredi 17 février 2017.
14h.
Je suis à ma prépa.
Autour de moi, tout le monde regarde le site de l'ENSAD. J'entend le clic des ordinateurs et vois les doigts des iPhone réactualisant la page.
Le sujet d'admissibilité tombe.  Un étudiant crie.

" Ce qui ne peut être vu" !!! "C'est le sujet"!

Je n'ai jamais d'idée du premier coup. Comme à mon habitude, j'écris le sujet sur mon cahier A5. Je note tout ce qui m'y fait penser.
"Fantôme", "microbes", "l'homme invisible", "sous-vêtement"....
Je raille tout ce que j'ai écrit. J'arrache la page.
1h. 2h. 3h... je ne trouve toujours rien.
Je parle avec les gens autours de moi. On s'échange nos débuts d'idées. Nous en avons beaucoup en communs. Aucune ne sort du lot. Je pars. Je décide de rentrer chez moi.

Dimanche 19.
J'ai recommencé 2 fois.
J'ai envie d'abandonner.
12h.
Dans le bus, je répond à mes sms, je like des photos Instagram, je lis les articles de l'application du Figaro. "L'affaire Fillon, ça avance" !
Personne n'a vu  Pénélope,l'épouse de l'ancien premier ministre une seule fois à l'assemblée nationale. Mais elle a été payée pour un travail d'attachée parlementaire. "VOLEUR"! C'est le mot qui sort de la bouche des français.
On a jamais vu Pénélope. Ça entre dans le sujet. Enfin, je commence à travailler.

Deux jours d'affilés, je me couche à deux heures. Je fais tout pour rattraper mon retard...

Mardi 21.
J'ai fini les cinq planches. Je suis soulagée. Je montre mon travail à Marion, ma prof. Elle commente mon travail avec enthousiasme. Je suis rassurée.
Je vais déposer mon travail et mon dossier rue d'Ulhm. J'imagine mon nom sur la liste des reçus. Je m'imagine étudiant dans cette école. Je prie pour être prise. Je prie pour ne pas tomber sur des correcteurs pro-Fillon.

Quelques semaine plus tard.
Clémence m'appelle : "Meuf, on est admissible"!

À suivre...

(mon travail pour la pré-sélection de l'ENSAD se trouve dans l'article précédent)